Réponse à Bernard-Henri Lévy
La gauche française et européenne n'est pas "ce grand cadavre à la renverse, où les vers se sont mis" qu'autopsie BHL.
Dans sa composante socialiste, la crise qu'elle traverse n'est pas une crise d'agonie, mais une crise de croissance dont les causes sont bien identifiées : elles résident dans les modifications du capitalisme contemporain -mondialisation, financiarisation, révolution technologique accélérée- et dans celle de nos démocraties développées : vieillissement de la population, fragmentation de la société, bureaucratisation et affaiblissement de la puissance publique.
Pour transformer le PS en parti réformiste moderne publié dans Libération
La défaite électorale des socialistes a suscité deux réactions contestables. La première émane de citoyens qui aiment tellement le Parti socialiste qu'ils souhaiteraient en avoir deux ! Les échecs électoraux du PS, nous expliquent-ils, tiennent à ce qu'il abrite en réalité plusieurs partis en un : la vieille gauche marxiste, d'une part ; et une gauche moderne qui brûle de mettre les horloges du socialisme à l'heure de la mondialisation, d'autre part. La refondation, selon ceux-là, consisterait à séparer ces deux gauches dans deux partis distincts.
Mai 68, bouc émissaire publié dans Le Monde
La caricature que Nicolas Sarkozy fait de Mai 68 n'est pas seulement grotesque. Elle est d'abord et avant tout inquiétante pour ce qu'elle révèle du personnage.
Le Débat 2007/4 (n° 146) publié dans cairn.info
septembre-octobre 2007
Le Débat. – Il faut bien commencer par la question que tout le monde se pose : que s’est-il passé ? Nous venons de vivre un cycle électoral important. Comment analysez-vous ses résultats, c’est-à-dire la défaite de la gauche ? Comment interprétez-vous ses conséquences politiques ?Henri Weber. – Les socialistes ont perdu l’élection présidentielle, qui déterminait les autres. À mon sens, cela n’était...
Le fond de l'air est rose publié dans Libération
Comment se présente le paysage idéologique français le PIF en cette veille d'élection présidentielle ? «La France a basculé à droite, se réjouissent les leaders de l'UMP, la droite domine idéologiquement et politiquement.» Ce diagnostic partiel et partial n'est corroboré ni par les urnes ni par les enquêtes d'opinion.