Vidéos & Audios
Vidéo - Que reste-t-il de 1968 ?
Ce qu’on appelle le mouvement de 1968 est un soulèvement international de la jeunesse, qui commence en 1960 aux Etats unis et au Japon, culmine en 1968 en France et en Italie, et se poursuit jusqu’en 1975 dans 42 pays et 4 continents.
Sa force motrice n’est pas la classe ouvrière, comme le croyait la gauche, mais une classe d’âge, les étudiants et les jeunes travailleurs.
Ceux ci se dressent contre toutes les formes autoritaires d’exercice du pouvoir : à l’université, dans l’entreprise, dans la famille, le couple, la société… au nom de l’idéal de Liberté. ils s’élèvent contre toute les discriminations : entre les classes, les races, les genres, les cultures…au nom du principe d’Egalité. Ils se révoltent contre le puritanisme répressif et hypocrite imposé par les religions et les traditions, au nom du droit au plaisir et à la vie intense. Mai 68 a été un grand mouvement progressiste de libéralisation et de démocratisation de nos sociétés. A son passif, je mettrais sa valorisation de la violence comme méthodes de transformation politique et sociale. Les baby-boomers ont mis beaucoup de temps à admettre que nos Etats de droit se réformaient par la conviction, l’éducation, la loi, les élections… Le bilan des « sixties » n’en reste pas moins largement positif.
Biographie d’Henri Weber
Docteur en Philosophie et en Sciences politiques, Maître de conférence à l’Université de Paris VIII de 1969 à 1995, Henri Weber fut un leader du mouvement étudiant en 1968 et un dirigeant de l’extrême gauche française.Il a rejoint le parti socialiste de François Mitterrand en 1986, et a fait partie de sa direction jusqu’en avril 2018. Il a été sénateur puis député européen . Il a publié de nombreux livres de théorie politique, les derniers en date sont « Eloge du compromis » ( Editions Plon, Paris 2016) et son autobiographie, « Rebelle jeunesse »