«Les démocraties occidentales souffrent d'abord et avant tout d'une crise d'efficacité», publié dans FigaroVox
Pour Henri Weber, la crise des démocraties occidentales est liée au fait que les acteurs publics soient pour l'essentiel restés nationaux.
Il faut donc porter le pouvoir politique, syndical, associatif, au niveau d'organisation et de puissance correspondant à la nature des problèmes qu'ils ont à résoudre.
La crise de nos démocraties occidentales a des causes profondes et multiples. Il ne suffit pas de les énumérer, il faut les hiérarchiser. Je crois depuis longtemps que la plus importante d'entre elles est une crise d'efficacité, résultant d'une crise des moyens: aucuns des grands défis auxquels nos pays sont confrontés - la régulation de la finance folle et des multinationales géantes ; la lutte contre le réchauffement climatique ; la maîtrise des flux migratoires ; l'éradication du terrorisme islamiste ; la préservation de la paix et de la sécurité sur notre continent et dans son environnement proche… - aucun de ces défis n'a plus désormais de solutions nationales. Tous exigent des réponses internationales, et au moins, européennes. Or les acteurs publics supposés les relever - gouvernements, partis, syndicats…- sont pour l'essentiel restés nationaux. Ce n'est qu'un demi-handicap pour les Etats-continents comme les USA, la Chine ou l'Inde.